
Kaiser Isabelle – Le Vent des cimes: Le vent des cimes peut souffler bien loin des cimes comme sur mon ami, sur la bataille de la Marne, sur l’alpe de Nidwalden, sur les derniers jours de Louis XVI et sa famille, sur l’île de Capri, sur les soldats italiens revenant de Lybie, sur l’apionata de Beethoven, sur les derniers moments du Titanic, sur une peinture, sur la statue du cavalier noir, sur les fils Gander de l’Einithal, sur le cor des alpes de Noldi, sur la croix du mérite en 1915, sur les anges du paradis, sur le mari d’une enfant de 8 ans, sur le troupeau qui devait rester à l’alpage, sur le lac quand Jacobli disparaît, sur le retour à la vie de la Wiseli, sur les soldats de la grande guerre, le coq gaulois, le prêtre mourant, sur la mort… ou le réveil si la mort ne vient pas.
Isabelle Kaiser est née en 1866 à Beckenried dans le canton de Nidwald. À deux ans, elle déménage avec ses parents (Fernando, journaliste, et Wilhelmina Durrer, une descendante de Nicolas de Flüe) à Genève où son père sera élu au Grand Conseil, puis, à treize ans, à Zoug. À dix-huit ans, elle écrit en français un premier récit, Perles et larmes, puis de la poésie (Ici-Bas, Fatimé, Des Ailes) et d’autres romans (Cœur de femme aux aspects autobiographiques, Sorcière,…) À trente-deux ans, à la suite de plusieurs deuils et soucis de santé, elle s’installe à Beckenried où elle fait construire, en 1902, son «Ermitage», une résidence avec parc au bord du lac. Elle y écrit d’abord en français plusieurs romans (Héros, Vive le Roi : roman des guerres de la Vendée, La Vierge du lac) puis en allemand: des nouvelles (Wenn die Sonne untergeht,…), des romans (Bilda, die Hexe : Roman aus der Zeit der Hexenprozesse in der Schweiz,…) et de la poésie.
Ses œuvres, influencées par le courant néoromantique, connurent un énorme succès de son vivant et permirent à cette femme célibataire d’être financièrement indépendante. Elles parlent de la souf individuelle, de la mort et furent populaires, traduites en plusieurs langues. «Prêtresse de la poésie» excentrique, l’Académie française lui décerne le prix Juteau-Duvigneaux en 1910 pour son ouvrage Marcienne de Flüe. Journal d’une femme – L’Ascension d’une âme et le prix de Jouy en 1917 pour La Vierge du lac. (sources : Dictionnaire historique de la Suisse, Hommage 2021, Wikipédia).
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