
Lassée de Paris et de ses «agitations futiles», Marguerite Burnat-Provins (1872-1952) achète en 1921 le Clos des Pins près de Saint-Jacques-de-Grasse. C’est un ancien mas provençal qui comporte un atelier. Elle s’y installe avec son mari Paul de Kalbermatten en 1926 et en fait son refuge. Elle y rédige Heures d’été entre juin et septembre 1937.
Burnat-Provins Marguerite – Heures d’été: L’été arrive. Toujours dans son Clos, près de Grasse, Marguerite Burnat-Provins s’imprègne de l’harmonie douce et chaude qui l’entoure. Antonio, un homme simple, vient l’aider à entretenir son beau jardin. Au long des journées, elle repense à sa vie en Afrique et à sa jeunesse. Elle a décidé de vivre avec elle-même et s’en félicite, mais parfois un courant amer et glacé prend possession de son cœur et elle peine à le réchauffer. La compagnie de sa chatte et des petits animaux en liberté la rassure. Sa foi en dieu lui redonne l’espérance et jusqu’à une heure avancée de la nuit fait naître en elle un beau chant désespéré.
« Je puis er toutes les soufs, mais il me faut un brin d’herbe pour m’y appuyer. »
Heures d’été est resté inédit du vivant de l’autrice. L’en-tête du tapuscrit mentionne : «J’entreprends cette copie à Genève, hôtel Beau Séjour, à l’heure même où la va entrer en guerre, pour m’aider à er les heures terribles qu’il plaira à Dieu de nous infliger. 2 septembre 1939, Genève Champel.»
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