
Zweig Stefan – La Confusion des sentiments (Verwirrung der Gefühle): Roland D., sexagénaire et universitaire reconnu se souvient. Il avait dix-neuf ans, étudiait l’anglais sans ion. Les loisirs, la belle vie de la jeunesse, là était son plaisir! Mais les études… En punition, son père l’avait envoyé dans une ville de province et dans une «petite» université.
Là, enseigne un professeur de philologie. Il a une ion de sa matière communicative. Roland découvre, avec lui, Shakespeare et la beauté de la langue. Ce professeur se prend d’intérêt pour lui, l’aide, le conseille, l’invite à la maison. Et Roland, âgé, repense ainsi à cet éveil à la connaissance, à l’étude, qui devint sa propre ion. Et aussi à sa rencontre avec cet homme singulier, à cette amitié qui le troubla.
Ce court récit de Stefan Zweig eu un succès immédiat et allait asseoir la réputation de cet écrivain déjà célèbre. Freud lui-même rendit hommage à la finesse et la sensibilité de ce récit où s’entremêlent pulsions et ambiguïtés d’une relation pédagogique ionnée. (d’après Patrick Ottaviani, Encres Vagabondes, 22 janvier 2011.)
« […] je reste bouche bée devant une telle justesse, une telle finesse, une telle beauté. […] Chaque phrase, chaque mot témoigne de l’étude de l’âme par Zweig, il en connait tous les recoins, toutes les angoisses, toutes les ions. (Lulisheva, Nul ne se souvient de lui, en dehors de moi, Sens critique, 13 août 2017.) « Il faut lire ce fulgurant récit et le remettre dans la perspective des années 20 qui l’ont vu naitre pour comprendre et sentir ce qu’est le vrai courage, et la vraie nécessité de l’écrivain. » (Troll, L’infusion des condiments, Sens critique, 25 août 2012.)
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